Nighstong
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 Dystopie - Le Berceau de la Guerre

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Shiban
Shiban

CRÉATEUR DE "DYSTOPIE"


Date d'inscription : 07/12/2011
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Race: Humain
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Shiban
Dystopie - Le Berceau de la Guerre _
MessageSujet: Dystopie - Le Berceau de la Guerre   Dystopie - Le Berceau de la Guerre EmptyDim 25 Déc - 19:45

"Dystopie"
Le Berceau de la Guerre



Lorne Bafle - The Road To Massyaf [Burn Them All / Opening]



Si vous lisez ceci, c’est que vous êtes déjà mort.
- Shiban


PROLOGUE

    La vapeur s’échappait des chevaux inertes, signe d’une bataille qui avait fait rage. Cette rage, venue du cœur des Hommes avait détruit des dizaines de vies. La terre avait été éprouvée sous les sabots des montures déjà épuisées par un long périple et elle s’en trouvait à présent salie, autant par le sang qui avait coulé que par la haine qui s’était déversée sur elle sans attendre, sans pitié, sans merci. Pourtant, le ciel ne s’était pas assombri, un soleil éclatant illuminait les yeux vitreux qui le contemplaient comme l’ultime voyage vers l’Autre Monde.
    Si longtemps étions-nous restés dans l’ombre, dissimulés, discrets, contemplant alors un monde en plein changement. Certains n’avaient jamais vu l’un d’entre nous durant plusieurs générations et alors que nous refaisions surface, nous n’avions pas pu nous empêcher de provoquer un massacre.
    Un dernier soupir s’était évadé de la bouche d’un mourant alors qu’une lame acérée s’était enfoncée dans son corps brûlant et éprouvé par la guerre. Sûrement n’avait-il plus longtemps à vivre et n’avions-nous fait qu’abréger ses souffrances. Les moins courageux avaient battu en retraite, très certainement pour avertir les leurs que les Draconiens étaient de retour, mais pas comme les Sauveurs qu’ils attendaient depuis maintenant plusieurs années. Nos esprits seraient toujours hantés par les cris qui avaient résonné sur cette plaine. Paisible, jusqu’alors, et verdoyante, immaculée d’herbe, il y avait fort à penser que c’était la première fois qu’elle connaissait la guerre de ce côté là du monde.
    _ Ma reine…
    Tout avait changé à présent. Le ciel se couvrirait bientôt et l’herbe cesserait de pousser. Nos lames se teinteraient de rouge en perdant l’éclat de leur forge. Nos yeux s’empliraient de haine afin de nous donner le courage de brandir nos armes pour faire régner une justice qui n’était pas forcément la nôtre. Pendant longtemps, les Draconiens avaient détenu le pouvoir sur le monde entier et sur tous les peuples de cet univers. A contre cœur, nous nous étions abaissés à libérer ces peuples de notre emprise et ils avaient grandi, évolué, sans nous, durant quelques centaines d’années. Mais nous avions décidé de revenir, certains d’entre nous. Car cela était notre destin. Aucun autre peuple que le nôtre ne pouvait gouverner les pays qui s’étendaient des forêts inexplorées aux montagnes éternelles. Nous étions les plus forts, les plus à même de gouverner car nous connaissions ce monde sur le bout des griffes, nous l’avions vu naître, sous nos yeux. Par le feu, la glace, le ciel et la terre, nous étions issus d’une race aussi ancienne que la terre coincée sous les ongles de ces Hommes que la vie avait quittés.
    Nous n’étions qu’une poignée à penser ainsi. Des centaines d’années, reclus dans les montagnes, recroquevillés par delà les mers nous avaient fait perdre conscience. Et cette poignée avait décidé de recouvrer ses forces les plus anciennes car quelque chose avait changé en ce monde. Quelque chose, ou quelqu’un. Orphelins de notre savoir, nous allions, aveugles, dans un monde que n’avions pas eu le temps de reconnaître. Par cette faute, gisaient ces hommes qui s’étaient opposés à nous, nous comparant à des démons, à des légendes car ce qui est perdu ne mérite pas toujours d’être retrouvé.
    Ils nous craignaient, aussi nous avaient-ils attaqués. Inconscients du pouvoir qui résidait toujours entre nos mains, dans nos cœurs au plus profond de notre âme, parfois vieille d’un millénaire, ils avaient levé leurs épées, leurs haches face à nous, ne laissant aucun choix à cette alternative. Nous avons laissé notre feu s’abattre sur eux, car bien trop longtemps, nous avions été brimés. Sans raison de nous défendre, sans but à poursuivre. Dans le Monde Originel, nous avions vu le jour afin de protéger l’univers, de parcourir les distances pour veiller à l’Equilibre, nous étions les soldats, l’armée. Nos dos portaient les plus grands cavaliers dans les plus vaillantes batailles afin que la paix règnent sur nos terres. Et par une trahison, nous avions tout abandonné.
    Un soupir s’échappa alors de mes lèvres et la poigne sur le pommeau de ma propre épée s’était desserrée. Mes yeux verts, telles les émeraudes recueillies dans la pierre de ma naissance, parcouraient cette étendue d’herbe souillée à la recherche d’une réponse à mes questions. Je sentais alors quelque chose coller à mon front et couler le long de mes joues. Je portais, sur moi, le sang de mes assaillants qui m’avaient défiée sans même se demander qui j’étais. Cette goutte, je la sentais chavirer et parcourir la courbe de mon bras sur lequel s’était posée une main connue.
    _ Ma reine, répéta cette voix mélodieuse, son étreinte se resserrant sur mon bras.
    En tournant la tête, j’avais pu apercevoir son regard intense dans le mien. Ces mêmes yeux verts et ces cheveux couleur de feu, tout comme les miens. Dans la bataille, sa capuche les avait révélés et ils voletaient alors. Ses sourcils froncés voulaient me prouver son inquiétude, bien qu’inutile. J’aurais volontiers apprécié d’éprouver cette inquiétude qui rongeait l’expression de son visage, pourtant, tout ce que je ressentais n’était que de l’incertitude et de l’incompréhension.
    Tant de siècles disparus et notre retour avait rattrapé notre Destin. Un jour, nous avions été des protecteurs, des gardiens. Aujourd’hui, nous devenions des bourreaux. Ceux-là mêmes qui à présent me regardaient tous, attendant mes ordres car j’avais mené cette bataille, cette guerre ouverte avec notre peuple ennemi depuis des générations entières : les Nordicans. Par maintes fois ils avaient tenté d’atteindre nos terres mais nous les avions toujours repoussés. A présent que nous tentions d’atteindre les leurs… Nous les repoussions à nouveau.
    Ramollis, depuis des siècles, les Draconiens, dirigés par un roi utopique, tournaient le dos aux conflits, se rendant aveugles des guerres qui opposaient les autres peuples de notre planète jusqu’à s’approcher dangereusement de nos frontières sacrées. Endormis par cette retraite forcée, nous en avions oublié notre qualité de médiateurs au sein du monde. De gré ou de force, ceux restés derrière nous n’auraient pas de choix.
    Le monde s’accordait à me trouver froide, sans vie, inerte, inexpressive malgré la chaleur bouillonnante qui animait mon cœur dans de telles situations. N’étais-je pas, pourtant, le Règne du Feu lui-même ? Sa naissance, son berceau ? En ce jour, alors que mes hommes attendaient mes ordres, je n’étais qu’une Draconienne parmi d’autres contre laquelle les différentes armées du peuple se lèveraient. Mais j’étais leur reine.
    _ Brûlez-les tous, ordonnai-je.
    J’étais Serenata de Waleran, reine d’un peuple en danger.



PREMIÈRE PARTIE


SHIBAN


"Quand une légende devient-elle une légende ?
Quand un mythe devient-il un mythe ?
Quelle ancienneté et quelle inutilité un certain fait doit-il atteindre pour être relégué dans la catégorie des "contes de fées" ?
Et pourquoi certains faits demeurent-ils indiscutables, tandis que d'autres perdent toute valeur et prennent un caractère instable et précaire ?"
Anne McCaffrey


80 jours après la Création

DEUXIÈME PARTIE


DUNN


"Le Weyrn des dragons était en pleine décadence, ses ressources misérables et, surtout, les dragons de combat, ne constituaient plus qu'une poignée d'escadrilles, pitoyablement insuffisante pour défendre une planète entière quand viendraient à nouveau les Fils.
Et ils viendraient."
Anne McCaffrey


TROISIÈME PARTIE


SERENATA


"Pendant des millénaires, les magnifiques dragons de Pern s'étaient fièrement dépensés au service de l'humanité. Et les hommes qui les montaient étaient, au plein sens du terme, une race à part, douée de pouvoirs télépathiques spéciaux, développés au long des siècles pour être unis aux dragons dans la lutte qu'ils menaient pour défendre la planète contre l'horreur des Fils. […]"
Anne McCaffrey
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Shiban
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Shiban
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MessageSujet: Re: Dystopie - Le Berceau de la Guerre   Dystopie - Le Berceau de la Guerre EmptyMer 1 Fév - 13:32

PREMIÈRE PARTIE


SHIBAN


"Quand une légende devient-elle une légende ?
Quand un mythe devient-il un mythe ?
Quelle ancienneté et quelle inutilité un certain fait doit-il atteindre pour être relégué dans la catégorie des "contes de fées" ?
Et pourquoi certains faits demeurent-ils indiscutables, tandis que d'autres perdent toute valeur et prennent un caractère instable et précaire ?"
Anne McCaffrey



    J'ai toujours voulu faire partie de quelque chose. Être quelque chose, grandir, vivre, apprendre, construire avec quelque chose. J'étais jeune, naïf mais gonflé d'espoir. Pendant les leçons, les maîtres d'école trouvaient que j'étais bien trop dispersé, « dans la lune », l'expression favorite des enseignants pour désigner un enfant à l'imagination débordante et à la créativité épanouissante. Ils disaient que c'était une qualité de pouvoir encore rêver à d'autres mondes, d'autres cieux. Ils voyaient ça comme un échappatoire aux dernières années pénibles que nous venions de traverser. Pourtant, aucun ne trouvait que cet aspect « lunaire » était un bon signe annonciateur de l'avenir prometteur qu'ils tentaient de nous inculquer.
    « Dans la lune... » pouvait-on encore y être réellement ? Ce n'était alors que le rêve des hommes : aller sur la lune. Etaient-ils jaloux dans ce cas ? Que des enfants aussi insignifiants que moi – car je n'étais pas le seul – puissent voyager juste par la pensée ?
    C'était en 1922. Au crépuscule d'une guerre qui avait ébranlé nombre de nos espoirs et à l'aube d'une autre qui changerait radicalement nos façons de penser et surtout de vivre. Je me souviens encore des parfums d'encens de Miss Jack dans le couloir de pension. On aurait dit de la cannelle, s'ajoutant à la douceur du chocolat chaud provenant des cuisines. J'étais un garçon curieux et j'aimais le chocolat plus que de raison. Mon imagination était à son apogée, aussi adorais-je me fondre dans la peau d'un pirate ou d'un chevalier défenseur. Mon butin n'était autre que la marmite de chocolat chaud, celui qui faisait office d'excuse traditionnelle comme « C'est pour le Père-Noël ! Il aura faim et froid à l'heure de son passage ! ». Cette excuse, servie à n'importe quel enfant que les senteurs sucrées attiraient jusqu'au caudron, pour assouvir leur gourmandise dans un bol de ce brevage chaud aux épices de Madame Mullins. La senteur de cannelle venait-elle donc de l'encens ou bien du chocolat ? C'était une quête pour Dunn l'Affamé !
    Alors j'aimais plonger dans la peau d'un personnage intrépide, fort et courageux.

    […]

    Vous me pardonnerez d'utiliser ce vieux cliché littéraire, mais tout a commencé quand...


80 jours après la Création


    ...
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